Dans cette série sur les problèmes d'apprentissage, nous avons déjà parlé de la dyscalculie, de la dyslexie, du TDAH et de l'autisme. Aujourd’hui, nous allons développer comment reconnaitre la peur de l'échec chez les enfants et comment les aider. La peur de l'échec ne ressort pas toujours. Cela est dû au fait que nous avons tendance à éviter des situations qui évoquent des émotions désagréables. Établir le lien avec la peur de l'échec n'est pas toujours évident. En tant que parent, lorsqu'un enfant a des problèmes à l'école ou qu'il se sent malheureux, on aurait tendance à penser qu'il a un caractère difficile ou qu'il est parfois paresseux. Cependant, ceux qui craignent l'échec préfèrent souvent d'éviter des situations incontrôlables parce qu'ils craignent le pire...
Comment reconnais-tu la peur de l'échec?
Les indications diffèrent selon l’enfant et le contexte. Mais nous te présentons des situations concrètes et reconnaissables.
Ci-dessous se trouvent cinq caractéristiques qui surviennent souvent:
- sensible à la critique
- rapidement en colère
- se focaliser uniquement sur les aspects négatifs
- tenter à tout prix de cacher sa peur de l'échec
- moins de confiance en soi et une image de soi négative
Quelques situations exemplaires
Manque de persévérance et de comportement sensible
La peur de l'échec est facile à reconnaître lors de l'exécution d'une tâche. Peu importe à quel point l'élève la prépare, il ne parvient pas à persévérer jusqu'au bout. La peur de l'échec et de la déception sont si grandes qu'il ne termine pas sa mission. Le risque d'échec augmente et s'accompagne souvent d'un comportement offensant. Ton enfant peut et sait beaucoup plus qu'il montre ou il trouve certaines tâches trop enfantines pour s'engager. Il évite toute confrontation. Lorsqu'une tâche n'est pas terminée, ton fils ou ta fille a un répertoire d'excuses stupides. Ne confonds donc pas la peur de l'échec avec la réserve car cela a l'effet inverse. Ainsi tu renforces l'incertitude.
Perfectionnisme
Passer trop de temps sur des tâches et des leçons est également une caractéristique cachée. Ton enfant veut faire un excellent travail en se préparant le mieux possible mais il est frappant qu'il ne soit jamais prêt. L'incertitude continue de le déranger. Il apparaît alors comme un très bon élève. S'il est trop compulsif, cependant, son perfectionnisme conduit à un dégoût quand il sera au bout du rouleau.
Pas de vie sociale
Ton enfant se retire-t-il derrière une pile de livres d'étude et évite-t-il tout contact social? Tu as l'impression qu’il se porte bien, mais en réalité, il s'enfuit par apitoiement sur soi-même. Il rêve et glisse dans l'isolement. En tant que parent, tu remarques souvent le comportement isolé trop tard; ce sont les résultats scolaires qui signalent la peur de l'échec.
La maladie
Un autre exemple est qu'il est toujours malade pour des tests ou des examens. L'élève a suffisamment étudié, mais en raison du stress, il a des douleurs abdominales, des maux de tête ou des maux de gorge, il doit vomir, hyperventiler ou il fait de la fièvre. Des plaintes somatiques qui disparaissent pendant les vacances sont typique d'une peur de l'échec.
Impulsivité ou agressivité
Enfin, ton fils ou ta fille peut réagir de manière agressive ou impulsive. En cas d'incertitude, il se fâche, pense que cela ne fonctionnera jamais, appelle le cours trop difficile et blâme les autres. "Je ne peux pas travailler à la maison, je dois avoir ma propre chambre." "L'enseignant ne l'explique pas bien la théorie.” Alors, la peur de l'échec peut être l'explication sous-jacente.
Comment aides-tu en tant que parent?
Tout d'abord, il est important d'écouter. Pour lutter contre la peur de l'échec, tu dois d'abord comprendre la peur et l'incertitude. Discute de la situation et trouve une solution ensemble. Ne l'interromps pas et ne refuse pas son explication. Donne-lui le sentiment qu'il peut tout dire à ses parents.
Deuxièmement, prête attention à la manière dont tu critiques. La peur de l'échec est renforcée par les critiques négatives de l'environnement. Souvent, un commentaire bien intentionné a un impact très fort. Imagine que tu aies peur de l'échec, que tu aies vraiment du mal à maîtriser l'imparfait, que ta grand-mère regarde ton bulletin et qu'elle te dise: "Les autres étudiants ont un meilleur chiffre". Un tel commentaire fait mal et est difficile à oublier. Ce n'est pas que la critique soit la cause de la peur de l'échec, mais qu'elle n'aide pas ton enfant.
Tu ne peux pas lui donner le sentiment qu'il ne peut pas gérer la tâche. Ne propose donc pas de retarder l'examen de mathématiques et n’écris pas une critique de livre à sa place.
Quelques conseils concrets:
- Planifie la journée par demi-heure pour garder la vue d'ensemble. De cette façon, il respecte le délai.
- Il faut apprendre de faire aboutir un projet malgré les oppositions.
- Fais attention au caractère de ton enfant. Il doute de lui-même et est extrêmement incertain.
- Utilise de bons tests et tâches. Montre-lui ses forces et prouve qu'il croyait en lui à l'époque et qu'il pouvait le faire. De cette façon, il sait qu'il peut gérer cette mission «impossible»!
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